Publié dans Politique

Développement de Sainte-Marie - L’Etat appuie sur l’accélérateur 

Publié le jeudi, 10 juillet 2025

Comme annoncé depuis le début de la semaine,  l’île de Sainte-Marie a accueilli hier, à son tour, un Conseil des ministres décentralisé, à l’hôtel Mantis Soanambo. Une réunion, tenue sous la houlette du Président de la République, dans le but de rapprocher l’administration centrale du vécu des populations locales. Et surtout, de faire le point sur une série de réalisations remarquables dans le cadre du développement accéléré de l’île.

Depuis son arrivée au pouvoir, Andry Rajoelina a fait de la décentralisation effective et du développement des territoires une priorité. A Sainte-Marie, cette volonté s’est traduite par des investissements massifs dans les infrastructures. Le Chef de l’Etat s’est d’ailleurs félicité de l’ampleur des travaux engagés, en particulier la réhabilitation de 89 kilomètres de route. Un exploit pour une île où les voies de communication étaient jusque-là dans un état de dégradation avancée.

 

Le tronçon reliant Ravoraha, près de l’aéroport, jusqu’à l’îlot Madame est désormais praticable, tout comme les axes vers Lokintsy, Ankirihiry, Ambodifotatra et Ambodiatafana. Un chantier d’envergure qui métamorphose l’accessibilité de l’île et la place à hauteur de ses « sœurs de l’océan Indien », note-t-il. Au-delà des routes, l’Etat met également l’accent sur l’énergie avec l’inauguration d’un parc solaire d’1 MW. Cette installation permettra de réduire considérablement la consommation de gasoil – jusqu’à 325 000 litres économisés – et d’assurer une alimentation plus stable pour toute l’île.

Le soleil se lève 

Sur le plan judiciaire, après l’inauguration d’un Tribunal sur place, mettant un terme aux déplacements vers Fénérive-Est pour les audiences, le Président annonce aussi l’intention de l’Etat de créer sur place une prison aux normes qui prendra le pas sur la maison de sûreté locale, inadaptée et manquant d’infrastructures sanitaires.

La jeunesse n’est pas oubliée. Un plateau sportif ainsi qu’une Maison des jeunes sont programmés, de même qu’un village artisanal pour mettre en valeur le savoir-faire local dans la sculpture et la peinture d’objets décoratifs liés à la culture baleinière. Le Président, impressionné par la créativité des artisans locaux, a insisté sur l’urgence de leur offrir un espace digne.

Ce Conseil des ministres a aussi permis d’élargir les horizons. Il a été décidé d’intégrer la réhabilitation de la RN5s (tronçon Soanierana-Ivongo - Ivahibe) aux priorités nationales, avec des études de faisabilité en cours jusqu’à Mananara. Le prolongement vers Maroantsetra, appuyé par la Banque mondiale, figure déjà dans le Plan cadre national pour les corridors d’intégration (PCNCI).

Par ailleurs, le Président a rappelé l’ambition de longue date qui est de relier le Sud-Est au Nord par la Route du Soleil, un projet passant par Ambovombe, Vohemar, Sambava et Ambilobe. Plusieurs segments sont déjà réalisés, d'autres en bonne voie.

En tout cas, à Sainte-Marie, la dynamique est enclenchée. « Le soleil se lève ici, et avec lui, le développement », a souligné Andry Rajoelina. Dans cette course au développement, l’Etat malgache appuie clairement sur le champignon. 

 

Lalaina A. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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